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Restauration de la mare de la Robertière

Colonisée par la végétation, c'est à renfort de bénévoles que la mare a été nettoyée.

 

La moitié des zones humides en France a disparu entre 1960 et 1990, alors que ces milieux accueillent 30 % des espèces rares ou menacées. L’urbanisation et l’intensification de l’agriculture sont les principales causes de ce déclin. Les pollutions chimiques et le développement d’espèces exotiques envahissantes participent également à leur dégradation tandis que le changement climatique contribue à l’assèchement des zones humides. Le massif du Vercors compte assez peu de milieux humides permanents qui permettent aux espèces qui en dépendent, de réaliser tout ou partie de leur cycle de vie. Les quelques mares, marais, tourbières, prairies humides sont donc à conserver.

C’est dans ce contexte que la mare de la Robertière, à côté du refuge de la Molière, a reçu un coup de fraîcheur. Elle était dominée par une importante végétation qui, par sa décomposition, participait progres-sivement à son comblement. Le groupe local de l'Atlas de la biodiversité communale (ABC) d'Engins avait observé son tarissement précoce l'année dernière. Il a donc impulsé, aux côtés de la Commune d’Engins et du Parc du Vercors (pour les ABC et l’ENS de la Molière et du Sornin), un chantier participatif encadré techniquement par la LPO. Les 18 et 19 septembre derniers, une douzaine de bénévoles dont des Enginois et Enginoises, se sont retroussés les manches.

Le chantier a permis dans un premier temps d’arracher en surface et sur les bords la végétation qui dominait la mare. La mini-pelle a oeuvré au reprofilage et à l’étanchéité, par apport de Bentonite, des berges du côté de l’exutoire. Elle a également creusé certaines zones de la mare, permettant de diversifier les niveaux ainsi que les habitats naturels. Le chantier s’est réalisé dans la bonne humeur et nous remercions chaleureusement les bénévoles y ayant contribué. Ces derniers ont eu la chance d’obser ver le Sympétrum strié, une libellule jusqu’alors non détectée sur l’ENS et ses alentours. L’occasion de rappeler qu’il faudra poursuivre des suivis réguliers des espèces de la mare et de la colonisation de la mare par la végétation. Sans doute de nouveaux chantiers d’entretien seront à prévoir au fil des prochaines années.

Ce travail a été financé aux 2/3 par le Département de l’Isère et le Parc du Vercors au titre de l’ENS de la Molière-Sornin et au 1/3 par le site Natura 2000. Il aura tout de même été mis en avant la nécessité d’effectuer des suivis réguliers des espèces et de la colonisation de la mare par la végétation.

Pour toute question : ens@pnr-vercors.fr

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