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L'église

Construite entre la fin du 11e siècle et du début du 12e siècle, l'église d'Engins a résisté aux intempéries et aux événements depuis presque un millénaire !

 

Au moment de la construction de l'église, c'est Philippe 1er de la dynastie des Capétiens qui règnait en France, bien connu pour avoir lutté contre Guillaume le Conquérant devenu roi d'Angleterre en 1066. Son fils Louis VI Le Gros, prendra sa succession au 12e siècle. 

 

Le clocher

Situé au-dessus du chœur, il a la forme d’une tourelle moyenâgeuse, avec deux fenêtres jumelées sur chaque face. La tourelle se termine en pointe, comme une pyramide à quatre faces. Mais ce n’est pas tout, sur chaque coté, on remarque qu’ont été posés de petits clochers nommés "clochetons", à la fois élégants et originaux. Pour accéder aux cloches, on entre par la petite porte latérale et on monte l'escalier de bois. Ces jumelles de 280 et 225 kg sont dédiées à Saint Jean-Baptiste patron de la paroisse, et à Dieu.

Un bijou de l’art roman

En entrant par la grande porte, on peut voir toute la beauté de l'église, à la fois basse, équilibrée, et sobre avec ses rondeurs de pierre. La voûte en pierre de la nef a été démontée car trop abîmée, et laisse aujourd’hui apparaître quatre splendides fermes de bois sombre. Les murs découvrent leurs magnifiques pierres blanches, soigneusement brossées et jointoyées avec goût, par une entreprise enginoise de talent. Cet ensemble est en harmonie avec la sobriété du chœur.

Dans les années 1983 à 1989, Engins avait un maire artiste qui a construit l’autel et le pupitre de bois, ainsi que la croix de fer sculptée. La Vierge que l’on aperçoit dans le coin, avait été jetée à terre par des vandales, et était alors en mille morceaux. C'est grâce à la patience et la minutie de Jean Conan, ce maire très généreux pour le culte, que la statue a pu être réassemblée et recollée en une seule pièce. 

Ici pas de vitraux sophistiqués, mais de simples fenêtres plein cintre qui éclairent l’intérieur. La décoration bien que rustique, évoque un vrai savoir-faire : de petits cadres de canevas, tissés avec dextérité par les Enginoises d’une époque pas si lointaine, représentent les scènes religieuses des étapes du chemin de croix. La chaire en bois sombre est sobre, tout comme le bénitier en grosse pierre brute.

Si on compte bien, cette petite église peut accueillir une centaine de fidèles ce qui est tout à fait honorable pour ce petit village. Si cette petite église vous plaît, il est possible de fouiller encore plus dans son histoire sur la page wikipédia.